mardi 17 novembre 2015

Le cas Kévin

Chère Salomé,

Ne t'inquiète pas, les enfants sont plus solides et résistants que ce que l'on croit. 

Depuis quelques jours, je suis d'ailleurs préoccupée par le bien-être du mien, le grand. Celui que j'ai accepté de laisser à l'école, pour son bien qu'ils ont dit. J'ai eu confiance.

Mais là, y aurait un sale con de mioche qui emmerderait mon fils dans la cour de récré de sa Maternelle.


Ce qu'il sait pas, ce connard de Kevin, c'est qu'il ne suffit pas d'arborer un prénom de merde pour se revendiquer racaille de la classe sociale la plus précaire. Je vais lui montrer, à la force de la paume, comment on réglait les conflits chez moi et s'il retouche à un cheveu de mon gosse, je lui brise les genoux. Après ça, la récré, ça sera compliqué.

Le truc, c'est que j'ai peur de perdre mon poste d'élue de parents d'élève.
Qu'en penses-tu?

Furieusement tienne,
Victoire.



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