vendredi 9 mars 2012

Au Café de la Danse.


Le Café de la Danse, c'est chouette. On y boit, on y vomit, on y ramasse son vomi, c'est plus poli.

On y a des montées de lait pas possible, à avoir les seins comme des obus, mais "touuuuuuuche ! T'as vu comme c'est dur ?"

On s'y prépare avec un repas megagras monumental, englouti dès 18h20, histoire de ne pas bousculer les traditions, non mais.

On fait la queue 1h, sous la pluie, pieds nus dans de minuscules ballerines, c'est plus joli.

On regarde son portable toutes les deux minutes, parce que le nouvel amoureux va peut-être appeler, même s'il a déjà appelé.

On regarde son portable toutes les deux minutes, parce que le nouveau bébé va peut-être se réveiller, même si ça n'arrive jamais.

On y observe un drôle de lutin, en robe hippie extra large-extra moche, soquettes blanches et derbies bicolores, accorder sa guitare.




On y écoute une petite voix chevrotante, au bord des larmes, toute mouillée, fredonner des airs tragiques et suicidaires.

On y applaudit Soko, une jeune femme très douée et quand même vachement vivante derrière ses cheveux noirs et sa batterie.

Et on redevient, ça fait du bien, un petit peu Turbulentes.