vendredi 27 novembre 2009

Où l'on découvre pourquoi Salomé risque de rester célibataire un certain temps.


Victoire – Bon écoute, j’en peux plus ! On va s’arrêter, tu vas appeler et tu seras fixée !

Salomé – Tu crois ?

Victoire – Ouiii ! Allez !


Salomé - Allô ? Oui, bonjour... pourrais-je parler au patron de l’hôtel s’il-vous-plaît...

- ...

- Ah, vous êtes sa femme ? Bah non je le connais pas plus que ça… faut pas vous énerver madame… Mais du coup, vous allez pouvoir m’aider. Ce matin, de bonne heure, j’ai croisé votre mari dans la rue aux alentours de 7h38 et je lui ai confié un p’tit bout de papier qui a son importance…

- ...


- Ah c’était pas le patron mais le cafetier d’en face ? C’est bizarre, la boulangère à qui j’avais demandé des renseignements justement, m’avait pourtant affirmé le contraire… enfin bon, puisque vous savez de quoi je parle, je suppose qu’il est bien venu vous faire la commission ?

- ...

- Oui, c’était un p’tit bout de papier avec mon nom dessus… c’était pour un de vos clients, le grand, brun, les cheveux un peu longs... je l'ai vu rentrer dans votre hôtel hier soir en fait...


- …


- Ah mince, il était déjà parti ? Oh non ! Bon tant pis… et le papier, finalement qu'est-ce qu'il est devenu ?


- ...


- D’accord. Je vais essayer de récapituler pour être sûre de bien avoir tout compris : le cafetier est venu vous le porter, mais comme y avait personne, il l’a laissé à la serveuse qui n’a pas trouvé le jeune homme du premier parce qu’il était déjà parti de bonne heure, donc elle a attendu l’heure du déjeuner et a fait le tour des tables pour savoir si quelqu’un savait où il était et finalement l’a confié à un autre grand brun avec une veste cintrée bleue qui disait être son cousin et qui a affirmé qu'il lui ferait passer… Vous pensez qu’avec ça il a fini dans sa poche, franchement ?


- ...


- Heu… je sais pas trop… comment dire… peut-être… enfin… c’est difficile… sûrement… même si ça paraît prématuré… enfin… je dois vous laisser… merci madame… désolée de vous avoir dérangée.


Victoire – Qu’est-ce qu’elle t’a demandé pour que tu bégaies comme ça ?


Salomé – Si j’étais amoureuse…


Victoire – Elle t’a pas souhaité bonne chance quand même !


Salomé – Devine !







Découvrez la playlist 024 - Le numéro de Salomé avec Jane Birkin



mardi 24 novembre 2009

Comment les Turbulentes se retrouvèrent à la rue.


Aujourd'hui, mardi 24 novembre, les Turbulentes sont en grève.


En effet, après une semaine où elles ont dû adroitement esquiver des portes volantes, survivre à trois-quart d'heure dans un froid extrême et en t-shirt, suite à une alarme incendie déclenchée volontairement et à la fracture ouverte d'un doux rêveur ayant préféré sauter dans le vide plutôt que d'emprunter les escaliers, et enfin à la découverte odorante d'excréments humains dans les salles de classe, Salomé et Victoire réservèrent à cette journée de grève inespérée un accueil plus que chaleureux. 


A tous ceux qui ne rencontrent pas ce genre de désagréments dans leur milieu professionnel et qui ne comprennent pas qu'on puisse faire grève quand on est un fonctionnaire ayant la sécurité de l'emploi, nous leur répondons :



















Ils foutent rien ces profs!





Découvrez la playlist 023 - La grève avec La Rue Kétanou




vendredi 20 novembre 2009

Comment Salomé et Victoire se retrouvèrent derrière les barreaux


Précédemment dans les Tubulentes...

Madame Thénar, notre principale, avait frappé fort en imposant une censure d'une injustice inqualifiable aux casiers des professeurs.
 Les Turbulentes n'avaient pas encore eu le temps de mettre leur plan de vengeance à exécution que Thénar la Prude avait de nouveau frappé.

 *

 Ce jeudi matin, le ciel était dégagé, l'air doux, et les rayons du soleil caressaient doucement les vitres de la salle des professeurs.
Victoire et Salomé profitaient tranquillement de cette matinée ensoleillée en dégustant une tasse de leur thé préféré, essayant de savourer les moindres minutes de cette pause de dix heures qui paraissait ne pas finir, pour une fois.
 Alors qu'elles débattaient avec sérieux du film qu'elles avaient vu la veille, elles furent interrompues brutalement par un bruit strident qui vint anéantir la paix qu'elles avaient eu tant de mal à installer dans ce milieu hostile. Elles risquèrent donc un oeil par la fenêtre et découvrirent avec horreur des ouvriers exécutant les derniers ordres de Thénar la Prude.







Des grilles!

Celles-ci prirent, au fil de la journée, de plus en plus d'ampleur, de plus en plus d'espace, et à 18h00, au moment de quitter le collège,  le déni n'était plus possible et il fallut bien se résigner :

Les Turbulentes verraient désormais passer l'automne derrière des grilles,  et passeraient leurs coups de fil anonymes, lanceraient leurs épluchures de banane, verraient les premiers flocons de neige tomber... en cage.

Il faut croire que c'est le seul moyen qu'on ait trouvé pour les tenir tranquilles...

Adieu paradis perdu.











Découvrez la playlist 022 - Derrière les barreaux avec Chris Garneau



mardi 17 novembre 2009

Comment les Turbulentes se retirèrent du monde pour un temps.



Vendredi soir, on pouvait croiser les Turbulentes au Manoir des Camélias.










La Normandie est un lieu idéal pour se ressourcer.


Et lire les pieds au mur,
danser pour faire tourner sa robe, 
avoir la tête dans les étoiles 
et rêver... 
le temps d'un concert de Bensé.






Découvrez la playlist 021 - WE avec Eddie Vedder

vendredi 13 novembre 2009

Comment Victoire dut rompre avec l'un de ses amants.


Salomé n'est pas une fille "tactile". Même si elle aime préciser que cela dépend complètement de la personne qui la touche, elle reste le plus souvent hermétique à toute démonstration physique : "Ôte immédiatement cette main de mon bras, merci."




















NDLR : Notre principale, Madame Thénar, dite La Prude, ne saurait tolérer, en salle des professeurs, des photos d'individus de sexe masculin esthétiquement attractifs, dans un lieu où des jeunes, en pleine mutation, seraient susceptibles de prendre le chemin de la luxure et de la tentation, autrement dit, de la damnation éternelle.


Les Turbulentes exécutèrent donc, en gentilles fonctionnaires qui doivent fonctionner, les ordres de la Sainte Hiérarchie. Mais elles savaient que l'heure diabolique de la vengeance ne tarderait pas à sonner.






Découvrez la playlist 020 - Jude Law avec Pretenders

samedi 7 novembre 2009

Où l'on découvre que Salomé a un cœur d'artichaut.

Précédemment, dans les Turbulentes...


Salomé s'était livrée, sur Victoire, à un odieux chantage.


Vous en trouverez ici le dénouement.


Salomé avait imposé à Victoire d'aller à Vauréal. Vauréal? Charmante bourgade de 16 207 habitants, au sud du Val d'Oise, qui gagne à être connue.


Mais pourquoi Vauréal et surtout, comment s'y rendre? Avec un GPS bien sûr (et qui fonctionne, ça ne gâche rien). Les Turbulentes sortirent donc une carte routière, sans beaucoup plus de résultats.


Complètement perdues, mais persistant à chanter à tue-tête, Victoire et Salomé se laissèrent donc porter par le destin. Et c'est tard dans la nuit, au terme d'une odyssée terrible que les Turbulentes posèrent le pied à Vauréal.


Parce qu'elles ont le cœur sur la main, et parce qu'on a tous besoin d'une bonne adresse dans le sud du Val d'Oise pour boire une bolée de cidre, les Turbulentes vous livrent leur bon plan du moment :


La Crèperie de la Croix Lieu,
104 boulevard de l'Oise
95 490 Vauréal














C'est donc le ventre plein, et du Nutella au coin des lèvres, que Victoire et Salomé rejoignirent la foule en délire de 30 000 personnes venues applaudir :


CHARLIE
(et ses musiciens)









Quoi, on les a déjà vus? On vous entend déjà nous traiter de groupies obsessionnelles!
Salomé, on vous l'a dit, est dôtée d'une force de persuasion assez rare. Elle voulait revoir l'énigmatique guitariste qui l'avait tant troublée dix jours auparavant.









Le concert, en trio accoustique cette fois, fut à la hauteur de leurs espérances, et c'est avec un plaisir non feint que les Turbulentes dansèrent, tournèrent, tombèrent, se relevèrent (non sans donner quelques coups de coude bien mérités), et se recoiffèrent pour applaudir cette prestation qu'elles trouvèrent beaucoup trop courte. Les Turbulentes chantèrent aussi, maintenant qu'elles connaissaient par cœur les paroles de cet album qu'elles avaient écouté toute la semaine, sans répit, jour et nuit.









Cette fois, Victoire ne laissa pas Salomé se dégonfler. Les dernières notes achevées, elle l'obligea à attendre devant la loge l'objet de ses désirs. Salomé, le cœur palpitant, ne quittait plus la porte des yeux, n'accordant aucune attention au cameraman sous le charme qui la dévisageait depuis une demi-heure.









 La porte s'ouvrit enfin. Malgré son regard fuyant à lui, et son souffle coupé à elle, Salomé tenta un courageux "bonsoir", pour dérider un fantasme auquel il manquait bien 15 centimètres. 


Heureusement que, dans tout ça, il y avait Charlie et sa bonne humeur. Son accueil chaleureux et son sourire conquirent tout à fait les Turbulentes, qui se laissèrent mener, les yeux fermés, dans un photomaton où ils prirent, à cinq, une photo de grimaces qui restera dans l'Histoire.


(Photo bientôt disponible : un cliché comme ça, ça se mérite.)


Puis, on leur demanda de poser dans le couloir avec Charlie, puis avec Charlie ET ses musiciens, puis à deux, puis individuellement en gros plan (Charlie, nous te supplions à genoux, efface ces monstrueuses photos qui pourraient ruiner notre carrière).
En effet, vous l'avez deviné, les Turbulentes au coeur dévoué, avaient été élues fans de la semaine !
(Un titre comme ça, ça se respecte.)


Une fois les coordonnées échangées, il fallut bien laisser partir Charlie, le coeur au bord des larmes.


Victoire, tout de même soucieuse pour son amie tenta un :
"Alors?"
Ce à quoi elle s'entendit répondre :
"Nan, c'est définitivement pas mon style! Je me suis complètement fourvoyée. Mais heureusement qu'il  n'est pas tombé instantanément amoureux de moi, sans quoi, la situation serait devenue hors de contrôle!
- T'es pas trop déçue alors?
- Noooon! Et puis, en y regardant de plus près, le pianiste me correspond bien plus... tu sais que je lui ai frôlé le bras dans le photomaton? C'est un signe fort ça, non?"


L' argumentation était bien ficelée. Nos deux Turbulentes regagnèrent, apaisées, la salle de concert.


Parce qu'il y avait aussi Coeur de pirate après... mais bon.
 Les Turbulentes ne sont pas fans des artistes qui miment des coeurs avec leurs mains (noyés, qui plus est, dans une mer d'appareils photos numériques : bande de looseurs fanatiques,va).








Découvrez la playlist 018 - Charlie avec Charlie

mardi 3 novembre 2009

Comment Victoire et Salomé durent faire face à une arrestation abusive.

Le séjour de nos deux Turbulentes avait pris fin et c'était avec une émotion non dissimulée qu'elles s'étaient retrouvées pour travailler :



(Il est scientifiquement  prouvé que la dégustation de fromage favorise considérablement la réflexion intellectuelle.)




Victoire, rusée,  profita donc de ces chaleureuses retrouvailles, et du vin (digne accompagnateur de tout plateau de fromages qui se respecte) pour lancer : "La semaine prochaine, c'est Halloween !"  Et elle ajouta : "Je nous ai trouvé une fête du feu de dieu, tu m'en diras des nouvelles !"
Salomé sentait bien qu'elle aurait dû se méfier, mais que voulez-vous, les quatre verres de Saint-Emilion avaient fait leur oeuvre, et elle signa donc un pacte avec le diable.









Voilà comment deux hippies des années 60 se trouvaient maintenant dans une Clio des années 80, sur la route.
Cette fois, Les Turblentes n'avaient pas mangé de fromage.Elles s'étaient  juste contenté de boire.

















































Moralité :
Quand vous faites n'importe quoi, faites-le près d'un lieu où vous jouissez d'une immunité, votre lieu de travail, par exemple.

 




Découvrez la playlist 017 - Police car avec Revólver