Effectivement, Victoire avait quitté le navire des Turbulentes pour un temps.
Car il est temps de vous annoncer que, pour Noël, elle avait eu l'immense joie de découvrir, sous le sapin, un billet d'avion à son nom pour aller rejoindre son amie d'enfance Martine,
chanceuse résidente d'une petite île au milieu de l'océan Indien, nommée La Réunion.
chanceuse résidente d'une petite île au milieu de l'océan Indien, nommée La Réunion.
Il apparaît évident que tout cela ne lui est pas tombé tout cuit dans le bec.
Et si Victoire avait effectivement, pour ces vacances, échappé à la corvée de carreaux, le parcours n'en fut par moins périlleux pour toucher au but.
Il fallut, déjà, atteindre l'aéroport sans bonnet ni gants, ce qui, il faut bien l'avouer, relevait du défi par les conditions météorologiques parisiennes (que vous connaissez tous).
Une fois dans l'avion, Victoire constata avec déception qu'elle se trouvait au centre de la rangée : calée au milieu d'une sexagénaire aux lèvres pincées
et d'un opulent camionneur aux bras tatoués.
Une fois dans l'avion, Victoire constata avec déception qu'elle se trouvait au centre de la rangée : calée au milieu d'une sexagénaire aux lèvres pincées
et d'un opulent camionneur aux bras tatoués.
Maudissant sa malchance, Victoire jeta un regard désespéré vers la classe affaire où Valérie Bègue bordait son yorkshire sur une banquette rien que pour lui, pendant qu'elle, pauvre Turbulente, devrait passer 10h30 dans 2,5 cm cube d'air potable.
Optimiste comme pas deux, Victoire se consola en se disant que d'ici peu, elle dormirait, et que le trajet passerait bien vite.
C'était sans compter sur ces deux voisins qui, décidément, adoraient se faire remarquer :
l'une en poussant des ronflements à vous réveiller un mammouth,
l'autre en disposant de manière impromptue sa lourde de tête de 250 kg (au moins) sur son épaule menue de quelques grammes, à elle.
Bref, c'est avec beaucoup de soulagement que Victoire atterrit à l'aéroport Saint-Denis et qu'elle se jeta sans retenue dans les bras de son amie d'enfance pour lui offrir un câlin digne de ce nom.
Bien sûr, il lui fallut encore quelques jours heures pour
que ses yeux s'habituent à toutes ces couleurs gaies surgissant de toutes parts,
qu'elle se fasse à l'idée d'avoir des cheveux indomptables pour cause d'humidité atmosphérique ,
qu'elle se fasse à l'idée d'avoir des cheveux indomptables pour cause d'humidité atmosphérique ,
et que sa peau dompte les rayons du soleil intenses et les piqûres de moustiques voraces.
Inutile, donc, de vous préciser, que la pharmacienne du coin devint très rapidement sa meilleure amie quand elle vit le salaire de Victoire dépensé en crème Biafine (brûlures au deuxième degré tout de même), Aspégic et huile essentielle de citronnelle (toujours inefficace au bout de quatre nuits puisqu'il ne lui reste aucun cm² de peau qui ne soit boursoufflé).
Mais après toutes ces épreuves épiques, peut-être pourrait-elle enfin profiter pleinement des joies de la vie créole en toute insouciance.
1 commentaire:
Que des malheurs pour commencer ? j'aurais pas dit "optimiste comme pas deux " !!!
^-^ hate de lire la suite !!
Enregistrer un commentaire