vendredi 19 février 2010

Comment les Turbulentes firent de la télé, ou presque.

Après avoir fait sensation sur les ondes de France,
(et en première page du blog des Paresseuses)
les Turbulentes ne s'arrêtent plus et défraient la chronique.

Cette fois, ce n'est plus musique et boules de gomme, serpentins et lunettes en coeur, cette fois, c'est sérieux : les Turbulentes passent à l'action pour défendre leurs convictions professionnelles.
Dans ces cas-là, elles y mettent donc deux fois plus de coeur.

*

Pour commencer, elles arrivèrent chacune avec 15 minutes de retard.
Salomé, les yeux encore endormis, ne s'était pas tout à fait remise de sa nuit avec le beau brun ténébreux qui l'avait emmenée au cinéma.
Victoire, elle, la main sur le ventre, ne s'était pas tout à fait remise de sa nuit avec les deux gentlemen qui lui avaient tenu chaud sous la couette.


Quoi qu'il en soit, elles s'excusèrent en bredouillant et s'installèrent dans leurs fauteuils douillets préférés en vue de se raconter leur folle nuit d'amour, autour d'un thé bien chaud et d'une brioche artisanale.

Mais c'était, évidemment, sans compter sur la détermination à agir de profs en colère !
Les groupes se divisèrent donc : pétitions, distribution de tracts, entretiens avec des journaux, interviews pour la télé locale, et courses, en vue d'une restauration collective improvisée, certes, mais équilibrée, pour le déjeuner.

Le dernier groupe ayant été pris d'assaut, les Turbulentes durent se rabattre sur celui des interviews pour la télé locale.
Les voici donc, devant leur collège préféré, maquillage impeccable, tenue époussetée, exercices d'articulation maîtrisés : grande classe.

Tant de rayonnement eut sans doute sur l'écran un effet totalement inattendu, puisque c'est avec beaucoup de fermeté que la camerawoman leur demanda de laisser place à leur collègue d'histoire-géo qui avait l'air, lui, de savoir de quoi il parlait.

Devant tant de préjugés (et de jalousie, évidemment), Salomé et Victoire s'éclipsèrent derrière leur collègue, non sans lancer un regard dédaigneux à cette pseudo journaliste qui, décidément, n'y connaissait rien, et se retouvèrent les pieds enfouis dans la neige et le nez exposé au fameux vent glacial venu de Scandinavie.


Étrangement, la journée d'action était presqu'aussi efficace sans elles.
Elles rentrèrent donc se mettre au chaud, contre leur radiateur préféré, pour tenter de sauver les quelques doigts de pied qui n'avaient pas encore viré au bleu.

(Oui, on sait : mettre des Converse le jour le plus froid de l'année pour distribuer des tracts des heures durant n'est pas très malin... Mais que voulez-vous, il arrive que les Turbulentes oublient les impératifs météorologiques au profit de leur style vestimentaire.)

Elles se laissèrent porter par le mouvement, passives pour une fois, et apprécièrent complètement cette journée au moment où elles eurent enfin l'autorisation de plonger leur fourchette dans du fromage fondu parsemé, ici et là, de morceaux de pommes de terre et dans du Nutella, parsemé, ici et là, de morceaux de crêpes.

La grande vie, on vous dit.


Alors, au diable la télé locale, les Turbulentes n'avaient que faire de la célébrité.

En attendant, unies à leur troupe de collègues,
tous plus joyeux les uns que les autres,
elles réalisèrent que leur métier, tout difficile qu'il était, devenait supportable,
et même parfois appréciable, grâce à ce genre de moments.

Alors, il fallait en profiter car dans quelques heures, les vacances de février seraient là et
elles devraient se passer de ça, et de l'une de l'autre, pendant deux semaines entières.

Le challenge allait être difficile à relever.




Découvrez la playlist 046 - Journée d'action avec V V Brown

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est donc pour ça que Victoire n'a pas sa photo dans le journal!!
Qu'est ce qu'elle ne ferait pas pour du nutella!
marie

maud a dit…

Mieux valent des crêpes !!! (ça se dit ? Ou alors "mieux vaut des crêpes" j'hésite !!)