dimanche 25 juillet 2010

Où les Turbulentes posent le pied, la jambe et le reste, aux Amériques.

Voilà une semaine que les Turbulentes vous ont abandonné à votre triste sort, et pendant ces quelques jours, elles n'ont pas chômé. Car pendant que vous promeniez votre caniche Youki au parc municipal de Jouy-en-Josias, ou que vous entrepreniez, après le porto dominical, une pétanque avec beau-papa, les Turbulentes, elles, faisaient du shopping à New-York, se cultivaient dans les musées de Washington et lézardaient sur les plages de Miami.

 Que voulez-vous, la vie est parfois injuste.

Les Turbulentes vont pourtant délaisser pour quelques minutes leur vie de globe-trotteuses et consentent à vous faire part de leurs quelques découvertes.
(Objectivité garantie, comme d'habitude)

C'est donc New-York qui eut d'abord l'honneur de recevoir Victoire et Salomé sur ses trottoirs fraîchement lavés. Les Turbulentes se fondirent avec une grande facilité dans la masse branchée et cosmopolite des New-Yorkais, se nourrissant exclusivement de bagels (made in Starbucks) et de milk-shakes au chocolat (made in Starbucks aussi, il faut savoir être fidèle aux enseignes qui ont fait leurs preuves). Dans le but louable de rester sveltes malgré tout, elles observèrent de longues heures durant les jeunes Yankees aux torses nus et luisants, qui réalisaient, leur i-pod dernier cri sur les oreilles, des cercles parfaits autour du lac de Central Park.



A Washington, c'est un peu intimidées qu'elles arpentèrent des rues immenses et parfaitement perpendiculaires, bordées de bâtiments TRES blancs, TRES imposants et TRES importants, où entraient, l'air TRES préoccupé, de jeunes cadres dynamiques porteurs de badge. Un hot-dog dans une main, une bière dans l'autre, elles eurent toutefois le plaisir de constater que ces jeunes hommes bien sérieux troquaient leur costume, en fin de journée contre une simple casquette de base-ball, pour aller jouer, torse nu, dans les allées bien tondues reliant l'Obélisque au Capitole.




A Miami, les trottoirs étaient déjà bien encombrés. Devant les hôtels de luxe aux couleurs criardes se pressaient de jeunes salopes femmes aux énormes seins, aux énormes fesses, et aux minuscules maillots de bain. Attablées en terrasse face à un mojito bien frais et à des nachos (inutile de vous expliquer, il s'agit là de la nourriture la plus grasse du monde), Victoire et Salomé contemplèrent, éberluées, cet étalage de chair bronzée réaliser sans complexe un footing empreint de cellulite, le long de South Beach.


(Avec, de gauche à droite, Victoire et Salomé, après chirurgie esthétique sans doute.)

La classe à la française, vous vous en doutez, se lasse bien vite de l'ambiance bling-bling de la Floride, et les Turbulentes reprendront bien vite leur fabuleux périple, telles des aventurières des temps modernes, au volant de leur voiture climatisée.

jeudi 8 juillet 2010

Où les Turbulentes abandonnent leur douce patrie.



Elles vous l'ont répété, elles ont essayé de vous y préparer, vous ne vouliez pas y croire, ni même envisager cette désespérante possibilité, mais il faut bien maintenant vous rendre à l'évidence : 
les Turbulentes s'en vont.


Elles quittent ce pays tellement surfait qu'est la France où leur notoriété n'est plus à faire,
et traversent l'Atlantique pour vérifier que les Américains, eux aussi, succomberont à leur charme légendaire.

La France perd ses deux étoiles parisiennes.
Françaises, Français, vous qui êtes dans la peine et le détresse, ne saisissez pas tout de suite vos revolvers, vos cordes et vos flacons d'arsenic : Victoire et Salomé reviendront 
(enfin, peut-être, si la rentrée arrive, mais comme elle revient chaque année, y a peu de chances de l'éviter)

Quoi qu'il en soit,
un road trip entre Rocheuses et Appalaches,
ça se prépare,
ça s'étudie,
ça demande de l'organisation
et pourquoi pas, un peu d'entraînement.

Pour cela, prenez un endroit typiquement américain,
 une nourriture typiquement américaine,
et une conversation en langue anglosaxone,
sur un sujet demandant un débat sérieux.

Démonstration.



Victoire : Noooo Salomé (prononcé Sayleumi)! I desagree. You're wrong.
I cannot let you say that without protesting.

Salomé : No, I'm not. I assure you that society is hard for sensitive people.
They're the principal victims of this century.
World is controled by money.
And what about feelings?

*



Victoire : I don't think that society must be blamed for what I consider as a lack of willing. Day after day you have to fight with all your strength.
You're the master of your destiny. You have to be your own hero.

*



Salomé : Oh my Gosh! You speak like a business woman.
Sensitivity is all. It's the cradle of literature, or art.


*



Victoire : No. Van Gogh has painted so much because he needed money!
I'm sure that without something pushing him in that way, he would have give up.
World needs fighting people. That's exciting.

*

N'allez pas croire que Salomé et Victoire
animent un débat abstrait
à propos de la coexistence sur terre
de deux populations antithétiques.
Non, il n'en est rien.

Si elles argumentent avec autant d'énergie et d'engouement,
c'est dans le seul but de défendre leur poulain dans le dernier chef d'oeuvre de ce millénaire, nommé  Twilight 3, hésitation, qu'elles ont vu (en V.O, s'il-vous-plaît!) au milieu d'une horde de teenage qui ne se préoccupent pas encore de la ménopause, elles.





*

Voilà les kids!

Les Turbulentes vous abandonnent à votre triste sort et
s'envolent vers d'autres horizons.

Si vous êtes bien sages, elles essaieront de vous donner des nouvelles.

Mais il vous faudra être patients : elles doivent d'abord aller dire un mot à Robert, Brad, George, Jude, Leonardo, Vin, Colin, Richard...

En attendant, courez au ciné, Jacob is soooo hot!
(Selon Victoire, parce que chacun ses goûts dis donc, il est quand même vachement plus sexy Edward, hein ? Lunaire? Oui, ben et alors? Qu'est-ce que t'as contre la lune?...)


lundi 5 juillet 2010

Où l'on découvre que, non, décidément, les Turbulentes ne respectent rien.



Les vacances sont là. L'été est bien installé.
Et pour ceux qui ont une vie sociale un tant soit peu développée,
c'est le temps des mariages.

Notre chère Victoire, samedi, était invitée au mariage de sa copine de fac
(il est connu que, durant sa vie étudiante, s'empiffrer de flan ensemble crée des liens indestructibles)
en compagnie de Marjorie, son acolyte de Wii Fit Plus et de Mojitos framboise.

Mais le fait est que, si les Turbulentes sont des déesses incarnant classe et glamour,
Victoire, sans Salomé, prend ses aises, fait de grands gestes, dit des gros mots et reprend ainsi sa forme de bonne "roturière mal dégrossie".
Ce qui peut se révéler assez gênant dans un mariage guindé.
(Attention âmes sensibles s'abstenir.)



Etape n°1 : le buffet
Tout d'abord, le buffet du déjeuner fut une véritable épreuve pour leur corps, réduit
(depuis 1 mois pour l'une et 3 jours et demi pour l'autre)
à la tranche de jambon et au bâtonnet de surimi sans mayo.


C'est ainsi, que Victoire et Marjorie se retrouvèrent, à 13h08,
avec 2 kg 300 dans chaque cuisse, et 3 grammes 8 dans le sang.



Etape 2 : la mairie
Là, poussées contre un mur, un coin de cadre doré du XVIe dans le crâne,
Victoire et Marjorie ne tinrent plus et se laissèrent aller à l'émotion.




Etape 3 : l'Eglise
Tandis que la salle entrait en communion spirituelle,
que les larmes coulaient sur les joues,
que les mains se serraient sur les coeurs,
et que les voix s'élevaient jusqu'aux cieux,
nos deux racailles, elles, s'adonnaient à une toute autre activité :



Etape 4 : La réception finale au château
Là encore, le savoir-vivre de nos deux invitées n'eut pas d'égal.


Et après la dégustation de ces mets délicats,
Victoire et Marjorie purent, à loisir,

critiquer les robes à plumes multicolores des grosses dindes d'à côté,

séduire le sexy cocher de la calèche pour lui piquer son haut de forme,

se tremper dans le lac, nues, pour voir si des poissons viendraient leur croquer les doigts de pieds,

déplacer le nom des invités au table de la réception, mettant la tante Jeanine à côté de l'oncle Marcel qui l'avait traitée de "conne finie" au dernier anniversaire,

vider les bouteilles de blanc dès que le voisin avait le malheur de baisser la garde,

tremper allègrement leur doigt dans la fontaine au chocolat avant de le lécher avec obscénité, sous les yeux ulcérés de dames obèses n'ayant pas vu de jeunes depuis le dernier millénaire,

courir dans le noir, les pieds nus, la bouteille de champagne à la main, dans la rosée nocturne, en riant comme des gamines, sous les feux d'artifice, avant de se prendre en pleine face le chêne centenaire au tronc de 6 m de diamètre,

s'éponger le nez en sang avec le voile de la mariée, abandonné sur un siège et malencontreusement pris pour un torchon.


Non, décidément, les Turbulentes ne respectent rien.
Sauf, peut-être, leur religion à elle : s'amuser coûte que coûte.
Au moins, vous êtes prévenus.
Si vous les invitez, c'est à vos risques et périls.


Découvrez la playlist 092 - Mariage avec Jimmy Soul