lundi 31 mai 2010

Où Salomé en prend pour 10 ans.



Cela fait maintenant bien longtemps qu'elles vous en ont parlé,
et peut-être même n'y avez-vous pas cru, et pourtant, c'est vrai, oh que oui : 

Les Turbulentes débarquent en Amérique !

Pour vous souvenir ou découvrir d'où leur est venu ce projet, c'est ici et ça vaut le détour.

Après, donc, avoir laissé passer quelques mois en espérant que le simple fait de nier la situation allait suffire à l'annuler, il fallait bien se rendre à l'évidence :
elles partaient dans un mois et pour deux mois,
avec deux quasi-inconnus copains, faire le tour des States.
Dur, mais il fallait assumer.

Première étape (et pas des moindres) : the passeport (et sa photo).




Salomé : Ah mince! J'ai pas assez de monnaie pour la crêpe!
Faut que j'en garde pour le photomaton tout à l'heure!

Victoire : Comment ça? Mais ils te les font gratis en mairie!  
Mange cette crêpe et ne me laisse pas grossir toute seule!














Découvrez la playlist 082 - Passeport avec Bob Dylan

vendredi 28 mai 2010

Où les Turbulentes sont prises en flagrant délit.


Se goinfrer en période de diète, on le fait tous.
(Non ?)



Mais quand on a prévenu la moitié de la population mondiale (n'ayons pas peur des mots) qu'on se mettait au régime, un petit écart devient tout de suite un gros scoop, et les Turbulentes vont faire tripler les ventes cette semaine, soyez-en sûrs.





N'allez pas croire que les Turbulentes manquent de volonté ou de motivation. Que nenni.


Mais suite aux milliers de lettres de protestation de leurs admirateurs 
contre ce projet tout à fait malsain,
elles ont décidé, d'un commun accord et les doigts dans le pot de Nutella, 
d'oublier ce régime de malheur qui les aurait contraintes à maigrir, et à perdre, fatalement leurs courbes de sirènes.

En tous cas, on ne vous remercie pas pour vos encouragements!

Parce que cet été, le premier qui confond "sirène" avec "baleine",
on vous l'envoie, et là, vous ferez peut-être moins les malins! 







Découvrez la playlist 081 - Dukan avec The Rolling Stones

dimanche 23 mai 2010

Où les Turbulentes se sacrifient pour la science.


Victoire - Allez Salomééééééé! S'te plaît! Fais-le avec moi! Je sais pas si tu te rends bien compte, mais Marcel a perdu 11 kilos en une semaine! C'est du lourd, là! On ne ne peut pas laisser passer notre chance! Dans un mois, on sera sur la plage, et là, il y aura les sirènes, et il y aura nous. Enfin... toi.






Attention : les Turbulentes testent le régime Dukan.

A suivre.




Découvrez la playlist 079 - Dukan avec Micky Green

lundi 17 mai 2010

Où la fougue marseillaise emporte (contre toute attente) l'une de nos Turbulentes.



Alors que la majorité des fonctionnaires de l'Education Nationale était sur le terrain pour le pont de l'Ascension, et prenait en charge les morveux pour que leurs parents démissionnaires puissent tranquillement trainailler chez eux,
Victoire, elle, rebelle à ses heures perdues, avait décidé de sécher les cours.

Par convenance personnelle Par souci d'équité, elle s'était fait la malle.

Elle avait trouvé refuge dans une ville grandiose, au riche passé historique,
à la gastronomie mondialement reconnue, baignée d'insouciance ensoleillée,
une ville où les habitants ont le verbe chantant et l'amour du pays.
Cette ville portait le doux nom de Marseille.

Victoire ne se contenta évidemment pas de lézarder
au bord de la piscine de son hôtel 4 étoiles sur son transat moelleux,
(quoique...)





Non. Elle s'immergea à corps perdu dans la culture provencale, et très vite,
Notre-Dame de la Garde, Marcel Pagnol, les garrigues, et la bonne bouillabaisse
n'eurent plus aucun secret pour elle. Preuves à l'appui.



 


Mais n'allez pas imaginer que toute cette culture (qui peut être impressionnante,
il faut bien le dire) tomba tout cuit dans les bras de notre turbulente Victoire.
Il fallut, parfois, qu'elle se batte becs et ongles pour obtenir de précieuses informations, indispensables pour ne plus faire qu'une avec la cité phocéenne
(perdant, ici ou là, quelques morceaux d'amour propre,
ce qui ne constitue pas un drame quand on voyage incognito.)




Pour vous, bande d'ignarts, Victoire vous apprend que la brousse est du fromage frais fait en Provence et que l'alouette est de la viande de boeuf entourée de tranches de lardon. Merci qui, hein?


*

 
Et n'allez pas croire, ribambelle de fougueux romantiques que vous êtes,
que Victoire avait été invitée là-bas pour y vivre un moment d'amour idyllique.
Ah ça, non, jamais!






Mais plutôt pour voir défiler la Coupe du championnat de France sur la vieux port et
se saouler à la blonde, la brune et la pression, au milieu des supporters de l'OM,
la main sur le ventre bedonnant, les yeux en feu à cause des fumigènes,
en chantant très fort des paroles qu'elle ne comprenait pas.


 Ma foi, il fallait bien s'intégrer
(et encore plus au milieu de 60 000 personnes.)




Mais s'il fallait porter un maillot à 90€ qui n'avait même pas le mérite d'être cintré,
c'est d'un tutu qu'il serait complété pour achever la tenue d'une turbulente qui se respecte,
quel que soit le coin de la France où elle se trouve.






Découvrez la playlist 077 - Marsilia avec Fernandel

vendredi 14 mai 2010

De la promiscuité professionnelle.


Trop souvent, les dernières heures de cours du vendredi se font interminables pour nos deux héroïnes, profs d'exception qui se donnent à 200% à chaque seconde, et qui sont, fatalement, à bout de forces et d'idées quand arrive la dernière ligne droite.

Mais au lieu d'attendre le week-end les yeux fixés sur la pendule, les Turbulentes ont découvert, récemment, le moyen de patienter bien sagement.





Avec un peu de chance, elles entendront la voix grave et assurée de leur collègue de français, Fabrice. Et même que si Myke (ne cherchez pas la faute, certains parents ont des soucis d'orthographe) le titille un peu trop, il entre souvent dans une colère noire et se fait alors trèèèèès menaçant.






Nos deux rêveuses s'évadent alors vers des fantasmes nouveaux et totalement inavouables, chacune derrière sa cloison de contre-plaqué, le soupire aux lèvres.

Oh oui... Fabrice.




Découvrez la playlist 076 - Fabrice avec MiMüNiZ

mercredi 12 mai 2010

Où l'on résout un crime sans Sherlock Holmes.



Sur le chemin de la cantine, emprunté quotidiennement par les Turbulentes (elles le prendraient d'ailleurs plusieurs fois par jour si cela était possible), Victoire et Salomé, hier,
trouvèrent cela :


(La direction tient à informer ses lecteurs que la photo n'a pas été modifiée,
il s'agit bien des couleurs naturelles de notre environnement quotidien.)


D'après la pose très peu naturelle prise par le volatile (sur le dos, pattes en l'air, et bec largement ouvert), il apparut de façon rapide et certaine à nos deux Turbulentes que le pigeon était mort.

Restait à savoir comment.

Avait-il été poussé du toit par un élève odieux criminel, s'écrasant pitoyablement sur le sol, telle une pierre, ne parvenant pas à ouvrir ses pauvres ailes ? Peu convaincant.

S'était-il, plus simplement, suicidé, victime, comme bien d'autres, de cet environnement si peu propice à l'épanouissement personnel ? Plausible.

Ou bien, avait-il tout bonnement succombé à une crise cardiaque due à l'excès de cholestérol présent dans les frites quotidiennes de la cantine ? Aucun doute. 

L'enquête était bouclée.

Si vous croisez une mouche morte un de ces quatre, ou n'importe quoi anciennement vivant et présentement mort, n'hésitez pas à faire appel aux Turbulentes : à des filles comme ça, rien ne résiste.






Découvrez la playlist 078 - Pigeon avec Jacques Brel




lundi 10 mai 2010

Où l'on découvre comment joindre l'utile à l'agréable.



Les Turbulentes ne passent pas tous leurs week-end à boire comme des trous,
ni à tituber sur les pavés parisiens au bras d'un (bel) inconnu fraîchement rencontré.

Il arrive, à cause des jours pluvieux, entre autres, qu'elles n'aient pas envie de mouiller leurs jolies ballerines au cuir délicat, ni de voir friser leur chevelure de sirène qu'elles mettent des heures à dompter.

Ces jours-là, il arrive que nos commères s'enfouissent (ensemble, évidemment) sous une couette bien épaisse (calmez tout de suite vos esprits échauffés), partagent un paquet de n'importe quoi, pourvu que ce soit plein de sucre, de graisse, de colorants et de conservateurs.

Mais ce samedi, Victoire refusa formellent de faire du gras devant TF1,
parce qu'elle avait mis une robe blanche, transparente et beaucoup trop courte,
et qu'elle voulait tester son pouvoir de séducation sur un panel d'hommes choisis avec soin.
Salomé prit donc les choses en main.

Les Turbulentes, véritables incarnations de la générosité,
vous disent tout, ouvrez grand vos oreilles.




Si vous êtes, vous aussi, un(e) adepte du métro parisien, cette affiche n'a pas dû vous laisser indifférent(e). Salomé, en tous les cas, n'était pas restée insensible à cette dentition saillante et sexy et décida qu'il fallait qu'elle en voie plus.

Voici donc nos deux acolytes à l'exposition Ellen von Unwerth (oui, il faut un peu d'entraînement avant de pouvoir le prononcer d'un seul trait avec assurance, mais quel effet dans une conversation!).
Elles en prirent plein les mirettes : entre femmes fatales et femme-enfants, femmes qui rient et femmes qui rêvent... et quelques hommes bien sûr, mais qui ne réussirent pas à faire de l'ombre à toutes ces turbulentes en noir et blanc.

Et parce qu'on n'a pas envie de trop exciter votre frustration, on vous met d'autres clichés qui devraient finir de vous convaincre.








Complètement à leur aise au milieu de toutes ces turbulentes,
 Salomé et Victoire se sentirent tout à coup comme chez elles au Bon Marché (non, n'allez pas croire qu'elles sont tombées par hasard sur cette expo : parfois, elles se cultivent volontairement).
 Et c'est sans aucune gêne que toutes deux essayèrent chaises grillagées et autres absurdités de luxe : 










Puis elles lechèrent la vitrine fraîchement astiquée qui avait l'audace de les séparer d'une quiche aux truffes et au caviar, et critiquèrent sans prendre la peine de baisser la voix et au grand dam de bourgeoises poudrées qui passaient par là, la dernière collection Armani qui avait la prétention de remettre le k.way à la mode pour la modique somme de 375€ (preuve à l'appui, nous non plus on n'y croyait pas).




Après ces multiples péripéties, dignes des plus grandes aventurières, il fallut bien qu'elles se remettent de leurs émotions et qu'elles aillent, dans un quartier un peu plus populaire mais beaucoup plus charmant, boire la bière de l'amitié et des femmes libérées.


*









Découvrez la playlist 075 - Ellen von Unwerth avec Serge Gainsbourg

vendredi 7 mai 2010

De l'art (délicat) de s'accoupler avec un taureau.



Chaque année, il y a des incontournables :





le mythe de Thésée en fait partie.
D'habitude, cela se finit dans par un esclandre général,
et Victoire dégaine alors regard de Méduse, griffe de Sphinx et grognement de Cerbère
pour calmer les esprits les plus réactionnaires.

Mais cette année, en 6èmeC, il y a un élève spécial : Jonathan.


*






Après cette intervention musclée, les réactions ne se sont, évidemment, pas faites attendre.








Découvrez la playlist 064 - Le Minotaure avec Carla Bruni



mercredi 5 mai 2010

Où les Turbulentes font les autruches.

Ces derniers temps, les Turbulentes ont... pris en consistance embelli.
Leurs corps de brindille ont sournoisement fait place à des courbes voluptueuses
(sans perdre de leur charme, précisons-le).

A cela, elles n'envisagèrent qu'une seule et unique explication :



Victoire : Je suis drôlement excitée à l'idée de faire ça avec toi, je dois dire... C'est une première.

Salomé : Calme-moi cet enthousiasme débordant et tout à fait malsain immédiatement. On est tombées tellement bas que j'en suis presque effrayée.




Victoire : T'es bien sûre que boire de l'alcool...

Salomé : Bon, on doit pisser, oui ou non? Et puis nos éventuels rejetons ne sont plus à ça près, je préfère te le rappeler.




Victoire : J'aurais peut-être pas dû boire autant en fait... Il est possible que je vois deux barres au lieu d'une, là.

Salomé : En même temps, il te faudra bien ça si tu dois réellement encaisser deux barres.



Victoire : Alors?

Salomé : Alors je pense qu'il faut continuer à chercher, mais du côté  des céréales au Nutella, voire, pourquoi pas, du pain d'épice fourré aux figues et aux raisins.
Mais ce n'est, bien sûr, qu'une supposition. Tu veux faire un deuxième test?

 

Découvrez la playlist 068 - Bébé avec The Supremes

lundi 3 mai 2010

Où l'on découvre que la rentrée donnera aux Turbulentes un repos bien mérité.



Pour nos commères, les vacances sont finies.

Et contre toute attente (c'est qu'on les connaît maintenant), 
elles ne vont pas trépigner et geindre qu'elles ne veulent pas retourner travailler, 
ni se rouler par terre en jurant de se suicider aux pains au chocolat industriels 
ou à la feuille de papier trop aiguisée.

Non.

Car ne croyez pas que les Turbulentes ont passé leurs vacances de Pâques à se prélasser au soleil sur l'herbe grasse à caresser les pâquerettes en picorant des fraises.
C'est arrivé quelques fois, bien entendu, mais avouez qu'il aurait été criminel de ne pas hâler des pieds si blancs :



 

Non, Salomé et Victoire, pendant leurs vacances, n'ont pas eu une seule minute reposante.
En l'espace de sept (petits) jours, mille aventures s'étaient présentées à elles et
 il avait bien fallu les vivre dans les règles de l'art.

 

*

Dimanche, c'est par une libraire tyrannique et qui n'avait pas dû sourire depuis 1964, qu'elles se firent mettre à la porte, alors qu'elles faisaient gentiment la queue pour se faire dédicacer le dernier livre de Pénélope Bagieu.





Comment auraient-elles pu se douter que la librairie fermait ses portes le dimanche après-midi? Ils ne foutent décidément rien dans le privé, je vous jure.
Elles réussirent néanmoins (et à grand renfort de coups de pieds) à déposer aux pieds de leur idole un paquet de cookies (chocolat au lait-noix de pécan-cacahuètes-fines herbes, ses préférés) qui fit son petit effet.
Puis elles remirent sur leur nez, d'un geste snob et synchronisé, leurs lunettes de mouche myope, et sortirent, la tête haute, volant au passage un livre sans image qu'elles ne liraient que pour se venger de la libraire démoniaque qui ne savait pas, bien sûr, à qui elle s'était attaquée (pauvre inconsciente, si on te croise dans la rue, on saura te faire payer.)


*


Mardi, c'est sur des strapontins, au théâtre de la Madeleine, 
qu'étaient assises, dans un équilibre bien précaire, nos deux parigotes 
(la condition des profs et de leurs fesses mérite bien des grèves et des manifestations).
 Bouche bée devant la turbulente Audrey Tautou, portant à elle seule, sur ses frêles épaules,  sa Maison de poupée, elles en profitèrent pour : 

- étouffer des larmes de joies et d'admiration (Victoire est toujours un peu sentimentale quand elle rencontre ses idoles)
- réaliser qu'il fallait cesser les pirouettes (comprenne qui pourra, Salomé profite souvent de ses virées parisiennes pour remettre toute sa vie en question) 




*


Jeudi, c'est à l'Alhambra que les Turbulentes sautaient dansaient sur She and Him.




Groupe dont il ne faut pas sous-estimer l'impact sur nos héroïnes, puisqu'il permit à Victoire d'assumer complètement ses robes fleuries qui tournent et qui lui valurent son surnom de "Tatie Danielle", et à Salomé ses serre-tête et sa voix haut-perchée.




*


Et enfin, samedi soir, au Mad Maker, les Turbulentes terminèrent leurs vacances en beauté dans un paroxysme de glamour et de classe.

 


*

 

Et tout cela n'était qu'un résumé fort concis de leur folle semaine.

C'est pour cela qu'on ne vous racontera pas les heures de shopping à essayer des tutus multicolores en cabine, et à virevolter dans tout le magasins sous les yeux ahuris admiratifs des autres clients,
ni de la fois où Victoire faillit en venir aux mains (et aux cheveux) avec une vendeuse qui ne voulait pas lui rembourser un bracelet qu'elle avait eu l'audace de lui compter deux fois,
ni de la fois où Salomé accepta de planquer deux heures au coin d'une rue sous prétexte que son acolyte avait cru voir vu une célèbre star entrer dans un immeuble haussmannien,
ni de la fois où on les prit pour des filles de joies, à 23h36 à République, à cause du décolleté vertigineux de l'une et du petit short de l'autre (en tweed pourtant).

Non, raconter tout cela ne vous permettrait, à vous pauvres mortels, que de vous sentir terriblement désœuvrés et de vous mettre face à votre vie routinière, prévisible et terriblement ennuyeuse, et ça vraiment, les Turbulentes ne le souhaitent pas.

Mais vous comprendrez quand même avec quel soulagement elles accueillirent la rentrée, leur salle des profs chérie et leurs bambins finalement si prévisibles.




Découvrez la playlist 072 - Rentrée de Pâques avec She & Him